La CGT Canon
le 12/11/2020

TELETRAVAIL : UN PAS VERS UN FUTUR ACCORD ?

Il aura fallu deux courriers du Syndicat CGT CANON pour que la Direction reconnaisse officiellement la nécessité d’encadrer le télétravail. La Présidente du CSE accepte enfin de réunir les organisations syndicales représentatives pour faire « un tour de table » des revendications des représentants du personnel.

Ainsi, tout en n’étant pas opposée à la conclusion d’un futur accord, la Direction estime cependant qu’il est encore trop tôt pour en fixer les termes.

En effet depuis le 03 novembre dernier, les représentants du patronat (Medef, CPME et U2P) et des syndicats (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC) se réunissent afin de négocier un nouvel Accord National Interprofessionnel (ANI). Les bases de ce futur accord fixeraient un cadre qui ne serait « ni normatif, ni restrictif », d’après le MEDEF, mais « aurait pour vocation de rappeler les grands principes de droit applicable, d’identifier les nouvelles questions à se poser et y apporter l’éclairage »…

Les discussions engagées s’orientent autour de plusieurs grands thèmes tels, l’intégration du télétravail dans la culture et la stratégie de l’entreprise, la mise en œuvre pratique du télétravail, l’accompagnement des managers et des collaborateurs, le télétravail en situation exceptionnelle ou cas de force majeure.

Ces négociations qui prendront fin le 23 novembre 2020 déboucheront peut-être sur un accord national. Charge ensuite aux organisations syndicales et aux employeurs d’en décliner les principes généraux en accords d’entreprise, en tenant compte des spécificités de leur activité propre.

Mais la situation actuelle étant inédite, il nous faut également établir cet accord en étant attentifs au contexte de la pandémie et de ses particularités.

Instauré massivement et dans l’urgence depuis le 18 mars dernier, le télétravail semble être mal vécu pour certains salariés ; cependant il offre pour d’autres une opportunité d’améliorer leur équilibre vie professionnelle-vie privée et ainsi gagner en qualité de vie.

Les négociations que nous voulons engager ont pour ambition de protéger les collaborateurs en luttant contre certains effets induits par le télétravail comme le creusement des inégalités sociales, l’isolement et la dégradation des conditions de travail.

Elles ont aussi pour objectif de prévenir les Risques Psychosociaux, garantir voire renforcer le droit à la déconnexion, définir les outils et le matériel nécessaires à l’accomplissement des tâches en toute sécurité, former les responsables à un nouveau type de management, mettre en place des mesures adaptées pour protéger les données, etc.

Enfin, vos élus vous ont entendus et souhaitent également négocier avec la Direction des moyens financiers pour éviter, autant que possible, de creuser davantage les inégalités sociales par le transfert des charges locatives de l’entreprise sur le personnel (chauffage, électricité, télécommunication, internet, etc.).

Les discussions engagées ce jeudi 26 novembre ont été prometteuses de part et d’autre et se sont orientées sur une possible flexibilité des jours de télétravail, l’adaptabilité des postes de travail et le suivi des risques pour les collaborateurs.

A ce stade, nous attendons que la Direction fixe une date pour la première réunion de négociation.