EMPLOI
RETRAITE

NOUS SOMMES TOUS CONCERNES

LE 13 MAI 2003

la CGT Canon France et l’ensemble des organisations syndicales appellent à un arrêt de travail au niveau national et à participer à la manifestation à Paris dès 11 h - Place de la République

 

Rendez-vous de la CGT des Hauts de Seine : Place de la République (à l’angle du bld du Temple et de la rue Charlot)

Dans notre entreprise nous sommes d’autant plus concernés que nous subissons une réorganisation avec comme conséquence la suppression de 122 postes.
Ces licenciements s’accompagneront de dispositions de départ en retraites à 54 ou 55 ans.
Ces dispositions ne sont pas pour autant la règle dans toutes les entreprises et dans de nombreux cas des salariés de plus de 50 ans se trouvent confrontés au licenciement.

Cette situation risque aussi de se produire chez canon France.
Dans le contexte économique que nous connaissons, les conséquences sont souvent dramatiques.

On peut constater que la réalité dans les entreprises est en contradiction avec les dispositions que veut mettre en place le gouvernement,c’est à dire augmenter le temps de cotisation de 2 ans, et de passer de 40 ans à 42 ans.

Nous ne pouvons rester indifférents et passifs face à un tel projet

LE 13 MAI TOUS DANS L’ACTION

 

LA CGT PROPOSE

Un projet solidaire

Pour réformer notre système de retraite, la CGT propose de développer la solidarité entre les générations. Autour de cinq principes communs aux salariés du privé et du public.

1. L'accès de tous, dès l'âge de 6o ans, à une retraite représentant au moins 75 % du revenu d'activité et 100 % pour les salariés au niveau du SMIC.

2. Le relèvement des minima de pensions et l'indexation des pensions, une fois liquidées, sur l'évolution du salaire moyen (+23% depuis 1994) et non sur celle des prix (+13,5 % depuis 1994). Ce lien salaires-retraites est une clé de voûte de la solidarité.

3. Le droit de faire liquider sa retraite avec le plein des droits à 55 ans ou avant l'âge de 6o ans pour les salariés exerçant des métiers pénibles ou astreignants ou ayant commencé à travailler très jeunes.

4. La validation dans tous les régimes des périodes de formation - études supérieures et apprentissage - et de recherche d'un premier emploi à partir de l'âge de dix-huit ans, en plus des périodes de chômage, de maladie, d'invalidité, de service civil ou militaire, de maternité ou de congé parental.

5. Pour financer ces droits, la CGT estime nécessaire une politique de plein emploi et une réforme du financement des retraites, notamment de la contribution des entreprises.

 

Contrer l'allongement de la durée des cotisations

La CGT s'est opposée à l'allongement de la durée de cotisation requise dans tous les régimes pour l'ouverture du droit à la retraite à taux plein à partir de 60 ans. Mais le seul retour à 37,5 ans ne suffirait pas pour permettre à un grand nombre de jeunes entrés tardivement dans la vie active de remplir cette condition de durée d'assurance tant dans le secteur privé que dans le secteur public.

 

Accroître la contribution des entreprises

Les entreprises ne croulent pas sous les cotisations sociales. Globalement, les cotisations "employeur" ont baissé de 40 milliards d'euros en 15 ans, alors que celles des salariés n'ont cessé d'augmenter. La France est, suivant les estimations, au 6e ou au 7e rang européen pour le coût de la main-d’œuvre dans l'industrie. Par contre, ces cotisations sont mal réparties et pèsent plus sur les entreprises de main-d’œuvre. C'est pourquoi la CGT propose une réforme du financement comportant :

  • l'intégration dans l'assiette des cotisations pour la retraite de tous les éléments de rémunération : primes, abondements patronaux pour l'épargne salariale, stocks-options ;
  • la prise en compte dans l'assiette des cotisations patronales de l'ensemble de la valeur ajoutée créée par le travail dans l'entreprise ;
  • la taxation des revenus financiers des entreprises à hauteur de la contribution des salariés.

 

Travailler tous pour financer la retraite

Le Conseil d'orientation des retraites l'affirme: le principal levier de financement de la retraite, c'est l'emploi. Chaque million d'emplois supplémentaire c'est un point de PIB de gagné (20 milliards d'euros) pour le financement de la retraite. II faut en dégager 4 d'ici 2020 pour équilibrer une réforme des retraites répondant aux besoins. Avec 3 millions d'emplois en plus, nous financerions plus de la moitié de ce montant.