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Courbevoie le 9 mai 2005

 

" Lundi de Pentecôte "

 

Une journée de mobilisation pour les salaires,
l’emploi et la protection sociale.

 

Toutes les argumentations sont bonnes pour justifier la remise en cause de nos acquis et droits sociaux.

C’est dans cette logique que l’application de la réforme de la sécurité sociale, va réduire un peu plus notre couverture sociale…

La réforme de la retraite va obliger la majorité des salariés à travailler plus longtemps, pendant ce temps la durée du chômage et le nombre de chômeurs continueront de progresser !

C’est également la remise en cause de la loi sur les 35 heures permettant de compenser la baisse du temps de travail, par l’augmentation du nombre d’heures supplémentaires.

On nous expliquait qu’il fallait travailler plus, pour gagner plus…
Aujourd’hui, on change de méthode, on joue sur la bonne conscience et la solidarité pour nous demander de travailler gratuitement.

Bien sûr que la solidarité est pour nous tous une valeur que nous défendons, mais cette solidarité doit être équitable et ce n’est pas en donnant une journée gratuite à l’employeur que les personnes âgées en profiteront ! Les premiers bénéficiaires seront les employeurs et le budget de l’état.

Dans cette affaire du lundi de pentecôte, nous sommes bien dans une situation qui touche aux droits de l’ensemble des salariés, travail gratuit pour les uns, éclatement du système de protection sociale, pour tous.

Cette opération de culpabilisation de l’ensemble de la population fait partie de cette campagne visant à remettre en cause les garanties collectives de réduction du temps de travail. Tous les salariés sont visés par ces attaques quelle que soit leur situation.

La contestation s’organise, les actions contre la suppression du jour férié prend une telle ampleur que nombreuses entreprises renoncent à mettre leurs salariés à la corvée.
Appels à la grève au boycott, ou à déserter les écoles, la fronde contre le travail obligatoire du lundi de pentecôte s’amplifie.

Une grande partie des syndicats ont d’ores et déjà annoncé faire du 16 mai une journée interprofessionnelle de grève sur les salaires, l’emploi, la réduction du temps de travail et la protection sociale.

Cette mesure est devenue tellement impopulaire que la liste des entreprises qui négocient avec les syndicats et renoncent à mettre leurs salariés à la corvée, s’allonge, de même de nombreuses administrations resteront closes ce jour là.

Le constat est là, les salariés n’acceptent pas sans réagir. Cette mesure est un fiasco et un gâchis monumental, compte tenu de la pagaille que cela va générer.

Dans notre entreprise, nous sommes confrontés aux mêmes problèmes. M. Chrétien a imposé le lundi de pentecôte, sans aucune négociation préalable avec les élus du personnel, comme le prévoit la législation. Telle est la vision de M. Chrétien en ce qui concerne le dialogue social.

Nos revendications rejoignent celles de l’ensemble des salariés, nous sommes confrontés aux mêmes choix, aux mêmes orientations toujours plus de profits avec à la clef :

  • la réduction des effectifs,
  • l’augmentation de notre charge de travail et le stress qui l’accompagne,
  • la détérioration des conditions de travail que cela engendre.

Mais c’est également :

  • la sous-traitance de nombreuses activités comme aujourd’hui l’entrée de gamme pour le service technique,
  • La remise en cause de notre garantie santé.

Voilà de bonnes raisons pour que les salariés CANON fassent de ce jour, une journée d’action pour leurs revendications en marquant, par un arrêt de travail, leur refus de la remise en cause de leurs acquis sociaux et l’ouverture de négociations portant sur l’emploi, les salaires et les conditions de travail.

La CGT Canon France vous appelle

à arrêter le travail le lundi 16 mai 2005

et vous invite a rejoindre les cortèges et manifestations 
organisés au sein de votre région.